Le Parisien a récemment publié un article très intéressant sur les villes les plus rentables pour investir en colocation en France. En effet, selon une étude menée par le journal, les communes étudiantes en périphérie telles que Talence et Saint-Martin-d’Hères sont très rentables pour les investisseurs car elles sont moins chères et plus attractives pour les étudiants. Mais cela ne veut pas dire que les grandes villes étudiantes plus traditionnelles, comme Nancy ou Montpellier, ne sont pas également intéressantes pour les investisseurs. Au contraire, elles se démarquent également dans le classement.
Pour obtenir ces résultats, l’étude a comparé pas moins de 120 communes de plus de 30 000 habitants où la part des 15-29 ans est supérieure à 20 %. Plusieurs données, telles que des critères sociologiques, de niveaux de vie et immobiliers, ont été prises en compte. Les investissements dans la colocation étudiante sont les plus rentables à Talence (Gironde), Saint-Martin-d’Hères (Isère) et Cergy (Val-d’Oise). Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Montpellier (Hérault) suivent ensuite, respectivement en quatrième et cinquième position du classement.
Des petites villes bien placées pour les étudiants
Si Talence (Gironde) et Saint-Martin-d’Hères (Isère), qui ont respectivement 44 000 et 38 000 habitants, tirent leur épingle du jeu, c’est notamment en raison de leur localisation. Elles sont toutes deux situées non loin en tramway des villes de Bordeaux et Grenoble, qui sont bien connues pour attirer chaque année de nombreux étudiants. Qui plus est, Talence et Saint-Martin-d’Hères disposent sur place de campus universitaires, un atout supplémentaire pour les étudiants.
Les propriétaires y trouvent également leur compte, car les prix de ces communes situées en périphérie de grandes villes étudiantes sont moins élevés que ceux de ces dernières. Selon Meilleurs agents, le m² d’un T4 ou plus coûte en moyenne près de 4 000 euros à Bordeaux, contre environ 3 200 euros à Talence. « Le ratio est à peu près similaire pour Grenoble et Saint-Martin-d’Hères », souligne Le Parisien.
Si ces prix sont favorables aux investisseurs et aux colocataires, les familles risquent de trouver davantage de difficultés pour se loger. Interrogé sur le sujet par le média, Cédrick Lemay, le directeur de l’agence Nestenn Immobilier de Talence, indique que « si vous avez un appartement de quatre chambres et que vous souhaitez le louer vide, cela coûtera en charges comprises 1 100 ou 1 200 euros à Talence. En colocation, vous pourriez louer chaque chambre 500 euros ». Soit 2 000 euros pour l’appartement.
Des grandes villes sortent du lot
Dans le top 10 du classement, plusieurs grandes villes étudiantes sortent également du lot : Montpellier (5ème), Toulouse (7ème) et Lille (8ème). Des métropoles où, certes, les prix de l’immobilier sont élevés, mais où la présence des 15-29 ans est particulièrement élevée. Une tranche d’âge où la colocation est un mode de vie privilégié, que ce soit par volonté ou par contraintes financières.
Certaines de ces grandes villes doivent néanmoins respecter les règles relatives à l’encadrement des loyers. Dans les communes situées en zone tendue telles que Paris, Lille, Montpellier ou Bordeaux, les propriétaires ne peuvent pas mettre leur bien en location au-delà d’un certain seuil de référence fixé en fonction des caractéristiques du logement (quartier, date de construction, meublé ou non meublé).
L’Île-de-France attire toujours autant les étudiants
De nombreuses communes de l’Île-de-France sont bien placées dans le classement. C’est notamment le cas de Cergy (Val-d’Oise), qui est troisième du palmarès, ainsi que d’Évry-Courcouronnes (Essonne) et Palaiseau (Essonne), respectivement en 11ème et 16ème positions. Cela s’explique par une population à la fois plus nombreuse que dans un certain nombre de villes de l’Hexagone, mais aussi plus jeune. En somme, la colocation étudiante semble être un investissement très intéressant dans de nombreuses villes françaises, que ce soit dans les grandes villes étudiantes traditionnelles ou dans les communes en périphérie de ces dernières.